Plusieurs se souviennent encore de l’odeur de réglisse qui flottait autour de l’usine de la National Licorice, angle Rouen et Desjardins. Cette usine, terminée en 1908 selon les plans de l’architecte Charles-Aimé Reeves, avait reçu l’année précédente une exemption de taxes de 10 ans. Elle s’engageait à embaucher de 7 à 10 hommes et de 25 à 30 jeunes filles. En 1913, elle emploie 30 personnes pour une production de 63 000 $ par an. Elle ne produit que des friandises de réglisse noire fait à partir des racines de cette plante. Les bonbons les plus populaires étaient la petite tête d’indien et le sifflet de réglisse. Avec le temps, ce sera de la pâte de réglisse en forme de cigare ou de pipe.
Dans les années 1940, on développe un procédé pour fabriquer de la réglisse rouge qui ne contient aucun ingrédient tiré de la plante. Cette variété deviendra rapidement la plus populaire. La National Licorice et sa filiale Y&S opèrent l’usine jusqu’au début des années 1980. En 1986, Hershey reprend la production jusqu’à la fermeture de l’usine en 2008. L’usine a été transformée en condos de la Société d’habitation et de développement de Montréal. L’ensemble porte le nom de « La Confiserie ».
Source image : AHMHM fonds Michel Roy, National Licorice, 4211-4217 de Rouen, en 1982.
