Le 9 mai 1910, la Commission scolaire de Beaurivage engage trois enseignantes pour travailler à l’école Vinet, réservée aux filles et située rue Lepailleur, entre Notre-Dame et Lecourt. Ce sont les sœurs Élodia, Marie-Louise et Florida Roch. La première est l’institutrice principale, la seconde, première sous-maîtresse, et la troisième, seconde sous-maîtresse. Les deux premières possèdent un diplôme d’école élémentaire tandis que la troisième n’en a aucun. Pour l’année scolaire commençant le 1er juillet 1910, elles recevront un salaire respectif de 250 $, 125 $ et 50 $. Le salaire est payable en dix versements mensuels égaux à partir du 1er octobre. Précisons qu’à l’époque, le salaire moyen est de 500 $. Les deux sœurs aînées venaient de terminer une année d’enseignement à Berthier, leur village natal.
La tâche la plus importante revient à Élodia Roch. Elle doit surveiller étroitement les élèves, enseigner toutes les matières en se servant uniquement des manuels approuvés, remplir quantité de rapports au département de l’Instruction publique, aux inspecteurs et aux commissaires et veiller à la propreté des classes. Les salles de classe ne doivent pas servir à d’autres usages que l’enseignement. Le contrat notarié ne mentionne pas le chauffage, mais c’est habituellement la responsabilité de l’enseignante-directrice lorsque l’école n’est pas de grandes dimensions.
Les enseignantes doivent obligatoirement être célibataires. C’est pour cela que dans le cas des sœurs Roch, elles habiteront chez leurs parents au village. Beaucoup d’enseignantes laïques de l’époque logeaient dans une petite pièce qui leur était réservée à l’école. On ne sait pas si les sœurs Roch sont engagées l’année suivante puisque que la Commission scolaire de Beaurivage est annexée à celle de Montréal.
Image : AHMHM, fonds Gilles Lacoste ; École Vinet en 1912 au 563-573 rue Lepailleur.
