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Atelier d'histoire

Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Expropriations de l’ancien « village » de la Longue-Pointe

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Le passage de la Route transcanadienne (pont-tunnel) fut paradoxalement un traumatisme et un formidable moyen de développement pour les habitants de Longue-Pointe. Entre la rue Sherbrooke et le fleuve, ce sont 127 maisons unifamiliales, 118 immeubles à logements, 23 commerces, un parc et l'église Saint-François-d'Assise qui disparaissent sous le pic des démolisseurs. En sommes, plus des trois quarts de l’ancien « village » de la Longue-Pointe sont réduits à néant. Deux rues, Quinn et Saint-Malo, ne sont plus visibles sur les cartes de la ville depuis 1963. Quoique douloureuses, les expropriations se sont déroulées sans trop de heurts, 93% des propriétaires ayant accepté l’offre initiale – une fois et demie l’évaluation municipale – du Ministère de la Voirie.

Il faut dire qu'en 1961, le gouvernement de Jean Lesage (Bernard Pinard et René Lévesque, respectivement ministres de la Voirie et des Travaux publics) créait le Bureau des expropriations dans le but d'accélérer les grands travaux d'infrastructures. Il votait par la même occasion une loi empêchant leur refus. Certains propriétaires de Longue-Pointe, plus téméraires et plus en moyens, optent pour un grand déménagement. C’est le cas de l’immeuble locatif en photo, érigé en 1960 au coin des rues de Boucherville et Sherbrooke (côté nord-est). Exproprié pour la construction de la bretelle d'entrée Curatteau (réaménagée et inversée en 2016), l'édifice est déménagé en 1965. La brique neuve doit être sacrifiée pour enlever du poids. L'immeuble se trouve aujourd’hui sur la rue Hochelaga, entre Lepailleur et de Bruxelles.

Image : Le Flambeau de l'Est ; Déménagement du 7655 rue Sherbrooke Est vers le 7777 rue Hochelaga en 1965.

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