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Atelier d'histoire

Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Couvent Hochelaga

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De 1860 à 1971, s’élevait un magnifique bâtiment dans le quadrilatère Notre-Dame-Joliette-Ste-Catherine-Nicolet : le Couvent Hochelaga.

En 1858, Simon Valois, un riche bourgeois d’Hochelaga, désire offrir aux jeunes filles de l’Est de Montréal un établissement d’éducation de qualité. Après le refus des Sœurs du Sacré-Cœur, ce sont les sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM), établies à Longueuil, qui acceptent l’offre de déménager leur maison-mère et de construire un pensionnat. Il leur cède donc un immense terrain et accepte de financer la construction d’une chapelle. Le complexe conventuel consistera en deux grands bâtiments, le pensionnat et la maison-mère, liés par une chapelle, formant ainsi un grand H horizontal. Onésime Généreux, architecte de Saint-Hyacinthe, est choisi pour dresser les plans de l’ensemble.

On accueille les premières pensionnaires en octobre 1860. Cet établissement est destiné aux jeunes filles de la bourgeoisie. Les élèves proviendront rapidement de 3 provinces canadiennes et de 10 États américains. Les cours sont donnés en français et en anglais et comprennent toutes les matières de base : langues, sciences, sciences humaines, mathématiques, musique, arts plastiques et arts ménagers.

On agrandit le pensionnat en 1864-65 en y ajoutant deux ailes et un magnifique péristyle. D’autres travaux d’agrandissement auront lieu en 1876 et 1901. En 1925, les sœurs SNJM transfèrent leur maison-mère à Outremont. La dernière année scolaire sera celle de 1969-70. À ce moment, la survie du couvent est menacée par les travaux de l’autoroute Ville-Marie, jamais complétés. La ville de Montréal achète le bâtiment en 1971, mais refuse de le transformer en logements accessibles parce qu’elle ne veut pas dépenser plus que le prix de la démolition (35 000 $). On choisit plutôt de le démolir et on érige sur le site les Habitations Hochelaga. Ainsi disparaît un trésor du patrimoine architectural d’Hochelaga.

Parmi les femmes ayant fréquenté le pensionnat, mentionnons les noms de Justine Lacoste-Beaubien, cofondatrice de l’Hôpital Ste-Justine, et Marianna Beauchamp-Jodoin, première sénatrice francophone en 1953.

Image : BANQ, vers 1905. Carte postale montrant la façade du pensionnat, La partie centrale est celle d’origine en 1860; les deux ailes sont ajoutées en 1864-65.

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