Georges-Edmond Baril nait à Ste-Geneviève-de-Batiscan en 1859. Après ses études de médecine, il s’installe dans Hochelaga au plus tard en 1883. À cette époque, le taux de mortalité est très élevé dans ce quartier ouvrier (21,6 pour mille entre 1884 et 1900 soit 3 fois plus que le taux actuel). La mauvaise qualité du lait et de l’eau ainsi que des installations sanitaires déficientes sont parmi les principaux facteurs de mortalité. Pour remédier à la situation, le docteur Baril encourage la construction d’un bain public dans Hochelaga. En 1890, un petit bain en bois voit le jour à l’endroit où se trouve aujourd’hui le square Dézéry. En 1906, ce dernier est remplacé par un bain sur la rue Marlborough (Alphonse-D.-Roy). Ces bains ne sont cependant qu’ouverts en été puisqu’ils n’ont pas d’eau chaude.
Au-delà des questions de santé publique, le docteur Baril joue un rôle important en éducation. À Hochelaga, la fréquentation scolaire est faible surtout chez les garçons : en 1897 et 1898, seulement 20,8 % et 32,1 % des garçons entre 5 ans et 17 ans vont à l’école par rapport à un taux de 85,4 % et 75,6 % chez les filles. Devant cette réalité, Georges-Edmond Baril, membre de la Commission scolaire d’Hochelaga depuis (probablement) 1884, encourage la construction d’une nouvelle école de filles, celle de La Nativité, en 1907. En 1910, il est nommé président de la Commission scolaire et assure cette fonction jusqu’en avril 1913. Durant cette période, une nouvelle école, rue Adam, ouvre ses portes en 1911 et elle est nommée du vivant du docteur Baril en son honneur, fait rarissime à cette époque.
Georges-Edmond Baril meurt en septembre 1913. Il habitait alors au 590, rue Dézéry et son bureau était dans un bâtiment adjacent au 3192, rue Sainte-Catherine.
Image : Georges-Edmond Baril, 1894; copyright BAnQ.
