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Atelier d'histoire

Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Académie Jeanne-d’Arc

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Érigée d’après les plans de l’architecte Charles-Aimé Reeves en 1914, l’Académie Jeanne-d’Arc se fait discrète sur l’avenue du même nom, près de la rue La Fontaine. De 1901 à 1911, la population de la Ville de Maisonneuve triple. En réponse à l’augmentation démographique dans la partie ouest de la municipalité (rues Jeanne-d’Arc, Charlemagne, Orléans et Bourbonnière), mais surtout en raison du manque d’espace à l’école Saint-Nom-de-Jésus, anciennement située rues La Fontaine et La Salle, la Commission scolaire de Maisonneuve met en chantier une école réservée aux garçons.

La Ville de Maisonneuve (1883-1918) et sa commission scolaire s’étendaient de la rue Viau à l’est, l’avenue Bourbonnière à l’ouest, le fleuve au sud et les limites de l’actuel parc Maisonneuve jusqu’à Rosemont. Le contrat de construction de l’Académie Jeanne-d’Arc, évalué à 115 000$, est accordé à l’entrepreneur Arsène Choquette dont les ateliers se trouvent à quelques minutes à pied sur l’avenue Bourbonnière, près de la rue Adam. Il était commun à cette période de l’histoire de Maisonneuve de favoriser les entrepreneurs locaux pour réaliser les travaux publics. Il en va également de l’architecte Charles-Aimé Reeves qui réside dans la municipalité.

Dirigée à l’origine par les Frères des Écoles chrétiennes, l’Académie Jeanne-d’Arc conserve sa vocation scolaire pendant 65 ans. En 1916, elle passe sous la juridiction de la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM) à l’occasion de l’annexion de la Commission scolaire de Maisonneuve. Le corps professoral devient laïc vers 1925. L’école change son nom pour La Dauversière au début de l’année scolaire 1932, puis adopte le nom de la paroisse Saint-Mathias-Apôtre en 1959.

En 1978, l’école est l’une des cinq premières du réseau francophone de la CECM à offrir l’anglais intensif dès la première année du primaire. L’aventure est toutefois de courte durée puisque l’école ferme ses portes en juin 1979. Montréal connaît à ce moment un exode démographique au profit de la banlieue, ce qui a un impact important sur la fréquentation des écoles primaires. La CECM, aujourd’hui le Centre de services scolaire de Montréal - CSSDM , doit prendre des décisions parfois difficiles dans un contexte de coupures budgétaires récurrentes. De 1975 à 1980, la CECM ferme 93 écoles. En 1981, l’ancienne Académie Jeanne-d’Arc est vendue à la Ville de Montréal afin qu’elle soit convertie à un autre usage. On y trouve aujourd’hui la Coopérative d’habitation Osmose.

Image : 1680, avenue Jeanne-d’Arc, Académie Jeanne-d’Arc, vers 1920. © Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Grande Bibliothèque

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