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Atelier d'histoire

Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

École Notre-Dame-des-Victoires

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Située sur la rue Pierre-De Coubertin, entre les rues Louis-Veuillot et Bossuet, l’école Notre-Dame-des-Victoires est la plus ancienne de Mercier-Ouest.

Longtemps consacrée aux filles, elle fêtera en 2023 son 115e anniversaire. Inaugurée en 1908, un an après la création de la paroisse Notre-Dame-des-Victoires, l’école se résume à un petit bâtiment en bois de deux étages. Le bâtiment d’origine possède son entrée sur la 3e avenue (Louis-Veuillot). On y recense 96 filles lors de la première rentrée scolaire, éduquées par la communauté des Sœurs de Sainte-Anne. Déjà, la Commission scolaire de Longue-Pointe (CSLP), qui administre les écoles de Mercier-Ouest et d’une partie de Mercier-Est, entreprend aussitôt des démarches pour ériger une annexe ayant front sur la 3e rue (devenue Boyce, puis Pierre-De Coubertin). Cette dernière, dessinée par l’architecte Raoul Lacroix, est prête pour la rentrée scolaire 1910. La CSLP en profite pour briqueter le bâtiment d’origine qui servira désormais de résidence pour les sœurs enseignantes.

L’histoire de l’école Notre-Dame-des-Victoires est intimement liée à la genèse et au développement du Parc Terminal, un projet immobilier sur les terres agricoles de la famille Dickson et dont les promoteurs sont aussi actifs à Maisonneuve et à Rosemont. Alors qu’elle se chiffre à 1085 personnes au recensement de 1911, la population augmente au rythme d’environ 20% par année jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. C’est la plus forte croissance sur le territoire de Longue-Pointe. En réponse à l’augmentation démographique importante du Parc Terminal, la CSLP met en chantier une seconde annexe. Conçue par l’architecte Hippolyte Bergeron, résident de Longue-Pointe, cette seconde annexe de trois étages est inaugurée en septembre 1914.

Entre 1945 et 1965, c’est le baby-boom au Québec. Durant cette période, la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM), qui a absorbé la CSLP en 1916, construit 96 écoles sur son territoire. Le nombre d’élèves passe de 99 000 à 173 000. Les plus vieilles écoles comme Notre-Dame-des-Victoires sont majoritairement agrandies, surtout pour se doter d’un gymnase qui devient la norme pour les écoles primaires québécoises. En 1957, l’école est pourvue d’une troisième annexe portant son emprise jusqu’à la rue Bossuet. Les bureaux administratifs y sont transférés. L’école atteint alors sa pleine capacité. En 1968, on y compte 945 élèves. À la fin des années 1960, les Sœurs de Sainte-Anne commencent à se retirer de l’enseignement à Notre-Dame-des-Victoires, tout en continuant d’habiter dans leur résidence. La mixité s’installe aussi progressivement dans les années subséquentes.

Auteur: William Gaudry
Images: (Vignette) Bâtiment d’origine, 2707 rue Louis-Veuillot, 1982. Source : Paroisse Notre-Dame des Victoires (Texte) Les Sœurs de Sainte-Anne et le personnel administratif posent fièrement devant la troisième annexe, vers 1959. Source : Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

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