Lors de la Seconde Guerre, la production industrielle du Canada se transforme pour soutenir l’effort de guerre. Dans Mercier, la Canadian Car & Foundry, rue Notre-Dame, obtient un contrat de la Royal Air Force pour fabriquer des avions de combat Hawker Hurricane. La Montreal Locomotive Works, rue Dickson, fabrique des chars de combat Ram et Sherman. En 1941, Pratt & Whitney fonde la Canadian Propellers une usine de fabrication d’hélices.
En juin, la compagnie obtient une subvention du nouveau ministère des Munitions et des Approvisionnements de 30 000 $ (572 117 $ aujourd’hui) pour construire la nouvelle usine, au 5 400, rue Hochelaga. La production d’hélices commencera en février 1942. Rapidement, la compagnie compte 500 employés. En septembre 1944, elle est heureuse d’annoncer qu’elle vient de produire sa 10 000e hélice.
La production commence à ralentir dès la fin de 1944. Un problème se pose donc en 1945 : que fera-t-on de ces usines? Dans le cas d’usines existantes avant la guerre, on revient rapidement à la production originale. Dans le cas de Canadian Propellers, la compagnie mère décide de vendre les installations de la rue Hochelaga à Steinberg pour 500 000 $ afin qu’elle y aménage son entrepôt.
Après la guerre, plusieurs entreprises vont s’installer également rue Hochelaga dans Mercier pour y construire de nouvelles usines profitant ainsi du prix moins élevé des terrains dans cette partie de l’arrondissement. On peut ainsi construire en largeur plutôt qu’en hauteur. Pensons à la Biscuiterie David, à Daoust Lalonde et à Atlas Asbestos.
La compagnie Steinberg déclare faillite en 1992. L’entrepôt de la rue Hochelaga est démoli en 1995.
Auteur : André Cousineau
Images : (Vignette) Publicité de la Canadian Propellers. Courtoisie de Pierre Boucley (Texte) Image de l’usine de la Canadian Propellers tirée de Power.The Pratt & Whitney Canada Story p. 55.
