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Atelier d'histoire

Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Église Notre-Dame-des-Victoires

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En septembre 1905, une tombola organisée par l'archevêché de Montréal fait parler d’elle dans les journaux. Les fonds récoltés viendront financer la construction d’une chapelle sur le territoire qu’on appelle alors Parc Terminal. Dans Mercier-Ouest, c’est la première fois qu’on entend parler de la construction d’une église catholique.

Quelques mois plus tard seulement, le 25 mars 1906, la messe d’inauguration est tenue dans la petite chapelle. C’est la Compagnie de construction du Saint-Laurent, une entreprise immobilière propriétaire de lots dans Parc Terminal, qui donna le terrain et assura la construction de la chapelle. Son gérant, Alexandre Henri Audette, devient le premier syndic de la future paroisse. Celle-ci prend rapidement le nom qu’on lui connaît aujourd'hui : dès juin 1906, lors de la bénédiction du chemin de croix, La Presse l'appelle déjà Notre-Dame-des-Victoires. En juillet suivant, l’unique cloche de la chapelle est bénie.

La paroisse Notre-Dame-des-Victoire est érigée canoniquement le 24 novembre 1907 et la messe de sa bénédiction est célébrée le 8 décembre 1907 par son nouveau curé, l’abbé Joseph Thibodeau. Celui-ci restera à sa tête jusqu’en 1930.

Les premières années de la paroisse sont assez mouvementées : deux écoles sont inaugurées en 1908 et 1911; Longue-Pointe, dont fait partie Parc Terminal, est annexée à Montréal en 1910; et finalement le drame : le 26 juillet 1912, un incendie détruit la chapelle et quelques maisons des alentours. C’est un gros morceau pour la paroisse, car il faudra attendre près de 15 ans pour revoir s’ériger une église à Notre-Dame-des-Victoires. Attendant un service de pompiers promis depuis l’annexion à Montréal, la paroisse aura finalement sa caserne en 1914 (2915, rue Monsabré). La même année, l’actuel presbytère est construit en attendant son église.

Après la Première Guerre mondiale, alors que la paroisse se densifie, un nouveau projet d’église voit le jour. C’est l’architecte Emmanuel-Arthur Doucet qui se chargera des plans. Les journaux de l’époque qualifient l’église d’un style “renaissance italienne”. En plus de l’Immeuble de l'Association des débardeurs du port de Montréal (525-539, rue de Bonsecours) et de l’église Sainte-Marguerite-Marie (1969, rue Ontario Est), tous deux dessinés en 1924, l’église Notre-Dame-des-Victoires participe vraiment à lancer la carrière de Doucet. Dans l’arrondissement, il est aussi connu pour le Théâtre Granada (4353, rue Sainte-Catherine Est) et pour la caserne de pompier 48 (3616, rue Hochelaga).

Finalement, le 28 avril 1927, l’église Notre-Dame-des-Victoires telle qu’on la connaît aujourd’hui est ouverte au culte. On est alors en train de lui installer un orgue Casavant à 20 jeux, l’opus 1193. Restauré à la fin des années 1990, le Casavant y est toujours. Le 16 octobre 1927, l’église est officiellement bénie et inaugurée.
Après la Deuxième Guerre mondiale, Mercier-Ouest connaît une urbanisation rapide et l’arrivée de nombreuses nouvelles familles. 3 nouvelles paroisses viennent assister Notre-Dame-des-Victoires et Saint-Herménégilde (1921) en 1955 avec Saint-Donat, Marie-Reine-des-Coeurs en 1958 et Saint-Fabien en 1962.

Auteur : Simon Veilleux
Images : (Vignette) Dessin de l'église Notre-Dame-des-Victoires. Ce pourrait être le croquis d’Emmanuel-Arthur Doucet. Année inconnue. Coll. AHMHM, Fonds Paroisse Notre-Dame-des-Victoires (Texte) Église Notre-Dame-des-Victoires et son presbytère, 1957. Coll. AHMHM, Fonds Paroisse Notre-Dame-des-Victoires

Photos_NDV