Mercier-Hochelaga-Maisonneuve a ses personnages qui ont laissé leur marque dans l'histoire québécoise. Parmi les plus notables, il y a Lucille Teasdale (1929-1996) qui est originaire de Guybourg. Quatrième de sept enfants, elle fut parmi les premières femmes chirurgiennes au pays. Son père, René Teasdale, était épicier-boucher. Après quelques années sur la rue de Saint-Just à Longue-Pointe, la famille prit le chemin de Guybourg en 1925. C'est à l'étage de l'épicerie-boucherie, jadis située au 5969 rue Notre-Dame, que Lucille Teasdale, baptisée à l’église Saint-Herménégilde, passa les premières années de sa vie. En 1932, le commerce déménagea au coin de la rue Cadillac, côté nord-ouest. La famille emménagea à quelques pas au 526 rue Cadillac, un des plus vieux immeubles du quartier. Plus tard, elle déménagea dans un nouvel édifice au 6007 rue Notre-Dame.
Lucille excella dès l'école primaire et reçut en 1950 une généreuse bourse d'études qui lui permit de s'inscrire à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal. Cinq ans plus tard, son diplôme était en poche. Outre son rôle de médecin à Montréal, Teasdale est connue pour son esprit humanitaire. En 1961, elle fonda avec son mari, le docteur Piero Corti (1925-2003), l'hôpital Saint Mary's Lacor en Ouganda. Cet établissement, qui opérait sporadiquement depuis 1959, joua un rôle important tout au long de la dictature d'Idi Amin Dada, puis durant la guerre civile qui s'ensuivit. Malheureusement, en 1985, elle contracta le VIH-SIDA lors d'une opération. À cette époque, les pronostics de survie n'étaient que de deux ans. La maladie l'emporta en 1996.
Image : Photographie de graduation de Teasdale à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, 1955, Fondation Teasdale-Corti
