Situé au coin des rues Notre-Dame et de Boucherville, le salon funéraire Adolphe Lemay ouvrit ses portes en 1916. Il s'agissait d'une succursale de l'entreprise, fondée 18 ans plus tôt sur la rue Laurier, angle Saint-Dominique. Son propriétaire fut un personnage notoire dans le développement de l'ancienne ville de Saint-Louis (maintenant le Mile-End), annexée à Montréal en 1909. Le salon Lemay avait comme particularité d'être ouvert en tout temps, le jour comme la nuit. Il faut dire que les pratiques funéraires ont beaucoup évoluées depuis ce temps. À l'époque, le délai entre la mort et l'enterrement était très court (1-3 jours). La crémation, dénoncée par l'Église catholique, était peu commune. En 1915, toujours chez Lemay, il en coûtait un dollar par année pour un abonnement funéraire...familial. À la suite du décès du fondateur, survenu en 1942, les deux salons furent repris par ses enfants. Le commerce de la rue de Boucherville, tout comme 75 % du vieux village de Longue-Pointe, fut exproprié en 1963 pour laisser place à la Route transcanadienne (pont-tunnel).
Image : Salon funéraire Adolphe Lemay, 7601 rue Notre-Dame, juin 1963 (Archives de l'Atelier d'histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Fonds Anne Viau St-Jean)
