Située au coin des rues Adam et Joliette, l'église Très-Saint-Rédempteur a fermé ses portes en 2019. Depuis 1913, la paroisse desservait la partie d'Hochelaga au sud de l'ancienne voie ferroviaire (aujourd'hui la Promenade Luc-Larivée), entre l'avenue Bourbonnière et la rue Cuvillier. L'église adopte un style néo-roman. Elle est érigée en deux temps selon les plans des architectes Donat-Arthur Gascon et Louis Parant. Cependant, l'argent vient à manquer. La paroisse n'a d'autre choix que de reporter la construction de la structure principale et doit se contenter du soubassement et du presbytère, inaugurés le 4 juin 1924. Un clocher est installé temporairement sur le toit du soubassement qui formera plus tard le plancher de la nef (pièce principale). Les travaux reprennent en 1928 pour être complétés juste à temps pour la messe de Noël 1929. La nef comprend trois jubés. Le premier se trouve au-dessus du narthex (entrée intérieure). On y trouve un orgue Casavant datant de 1924 ainsi qu'un orgue Wilhelm de style italien baroque installé en 1993, le seul au pays. Les deux autres jubés donnent sur le chœur. Outre les trois vitraux de Guido Nincheri représentant des scènes de l'Ancien Testament, l'église est peu décorée. Elle se veut modeste, à l'image de son quartier.
L'église Très-Saint-Rédempteur se distingue par son aménagement intérieur qui n'a pas suivi les grandes réformes du concile Vatican 2, instaurées progressivement au Québec dans les années 1960-1970. Les principaux éléments de liturgie traditionnelle ne sont pas conservés par opposition aux changements dans la pratique, mais davantage pour des raisons d'esthétisme. La chaire, utilisée pour le sermon du curé, fait partie de la structure du chœur et de la nef tandis qu'ailleurs, on peut y accéder séparément au moyen d'un escalier en colimaçon. Même chose pour le maître-autel en marbre de Carrare et le mobilier aux couleurs sombres qui sont laissés sur place pour des raisons purement financières.
AHMHM. Église Très-Saint-Rédempteur, 1963.
